[Film Festival ArtCore Kirbies 2k12] #3: Voskhozhdeniye

Восхождение (Voskhozhdeniye)

English: The Ascent
Français: L'Ascension

Un film de Larisa Shepitko
Union Soviétique, 1977
Sous-titres : en anglais seulement à ma connaissance.



MISE EN CONTEXTE

Nous sommes dans les jours les plus sombres de la deuxième guerre mondiale. L'union soviétique envoi des troupes combattre les nazis. L'histoire ici concerne deux soldats qui se retrouvent séparé de leur troupe à la recherche de nourriture. L'hiver de la Biélorussie est dur et nos deux soldats doivent trouver refuge auprès de villageois tout en évitant les nazis qu'ils pourraient croiser. Il s'agit d'un film de guerre qui aborde des sujets grave comme la mort, ou étonnant en Union Soviétique, la spiritualité. Cela met le film en quelque sorte en comparaison avec le géant du cinéma soviétique de la même époque, Andrei Tarkovski (il exploitait des thèmes similaires).



Mais ce film est la réalisation d'une femme presque complètement oubliée de l'histoire du cinéma : Larisa Sheptiko

Elle réalise à 25 ans son premier long-métrage, "Wings" (1966), un succès considérable et elle echaîne avec "You and I" (1971), son seul film couleur. The Ascent sera son troisième film... et également son dernier. Elle meurt dans un accident automobile pendant les préparatifs de son quatrième film. Son mari, Elem Klimov, termine le film ("Farewell to Matyora"). Son film suivant, "Come and See" (1985) est un des film les plus célèbre du cinéma soviétique, un classique incontournable. Et Larisa Shepitko devient un cas connu que des cinéphiles pointus.



Quoi voir d'autre?
De la même réalisatrice:
- Wings (Larisa Shepitko , 1966)
- You and I (Larisa Shepitko , 1971)
La deuxième guerre mondiale vu par le cinéma soviétique:
- Come and See (Elem Klimov, 1985)
- Ballad of a Soldier (Grigori Chukhraj, 1959)
- The Cranes are Flying (Mikhail Kalatozov, 1957)
- Ivan's Childhood (Andrei Tarkovski, 1962)

Un film très intéressant. Si la première partie, plus sobre, laisse imaginer un film de guerre d'un certain classicisme, l'emploi abondant de thèmes religieux surprend. On croirait retrouver des personnages bibliques, impression qui culmine dans les dernières minutes, avec le dit d'un personnage secondaire.

En lisant d'abord Ascend, je pensais trouver en fait un long-métrage où il aurait été question de gravir une montagne. Mais c'est bien de l'Ascension du Christ dont il s'agit. La réalisatrice est peu tendre avec certains personnages, et développe un parti pris évident, défaut selon moi. Qui a tort ? Qui a raison ? Je partageais les opinions de Rybak, réaliste. Mais partout dans le film le spirituel écrase l'homme, sauf chez les traîtres et corrompus.

La véritable opposition du film n'est donc pas allemands vs soviets, même si elle est tout aussi manichéenne à mon sens. On peut souligner le fantastique travail photographique et la fine écriture des dialogues.

J'attends les retours des autres pour étayer tout ceci avec eux